LES JOURNÉES LOCALES OU RÉGIONALES

Ces journées, nombreuses, montrent que l'élan de solidarité envers notamment les Poilus, touchait toute la France. Ceci est normal dans la mesure où, la Première Guerre Mondiale a réuni dans l'armée, dans les tranchées, et ce pour la première fois à cette échelle, des populations des quatre coins du pays. Les Minervois (voir le livre de Louis Bartas) y côtoyaient des ch'ti, des Corses, des Parisiens, etc. Tous étaient concernés par cette guerre! Chacun y avait un frère, un fils, un époux, un père, un parent.

 

Il existe des Journées pour pratiquement tous les départements (carton, médailles ou médaillettes, cartes postales et bien entendu de rarissimes cartes de quêteuses et étiquettes de boîtes de quête). Une grande partie de celles-ci sont réellement rares voire quasiment introuvables. Cela représente plusieurs centaines d'insignes, médailles ou autres. La série ci-dessous est donc bien loin d'être exhaustive, on s'en doute.

 

Nous verrons, ci-dessous, des insignes en carton. Certains d''entre eux ont été vendus au public sans aucune indication; leur identification est quasiment impossible. En effet, de nombreux fabricants ont sorti des insignes passepartouts sur lesquels on pouvait coller un insigne en papier gommé pour situer la journée.

De même pour des médailles. Nous donnons en exemple celle gravée par Willette dite "L'Appel aux Armes" qui a été utilisée pour de nombreuses journées locales, telles que : Journée Havraise, Journée de la Charente Inférieure en 1917, Journée de Haute Garonne, du Puy de Dôme, la journée sarthoise, et Journées Girondines en 1916. Un autre modèle de cette gravure a été sorti, notamment pour, la Journée du Limousin en 1916 et la Journée Varoise en 1917. 

Il existe aussi une épingle à cravate avec le même motif.

La dernière médaille a pour avers  "L'appel aux armes" et au revers "semaine de la Charente Inférieure 1917" ; la bélière initiale a été manifestement ôtée (visible à la loupe) et la médaille a été montée en broche. Ce détournement de médaille en broche est assez courant et d'autres médailles présentent cette particularité.

 

Il existe beaucoup d'autres exemples de médailles dont les motifs ont servi pour différentes journées locales.

Citons "La France Glorieuse" dessinée par Willette ou encore "Le Clairon" dessiné par Rasumny..

De même pour les insignes en cartons; nombreux sont ceux qui ont été utilisés pour des journées différentes.

 


Le succès des quêtes nationales pouvaient donner des idées à tout un chacun.

Les motifs étaient-ils tous honorables ? Nous n'avons pas la réponse à cette question. Quoique ...

 

Les associations devaient recevoir "l'autorisation de faire appel à la générosité publique dans les conditions fixées par la loi du 30 mai 1916".

Cette loi de1916 montre à l'évidence :

- que le nombre de demandes de quêtes s'est multiplié de façon importante depuis décembre 1914 avec, semble-t-il, un pic en 1916 (voir tableau ci-dessous)

- qu'on a du, déjà, recenser des pratiques douteuses puisqu'il a été nécessaire de légiférer.

 

En a-t-on des traces dans les archives ?

Bertrand Laporte nous informe que : "On trouve aux archives départementales de la Haute-Vienne, à la "côte 3R-24-25 Journées nationales", dans la liasse "orphelins de guerre" la lettre du s/pref de Rochechouart au préfet de la Haute Vienne, en date du 4 novembre 1916, qui rend compte de plaintes à propos de l'association nationale des Orphelins de guerre qui à Saint-Junien réserve les secours aux adhérents syndicalistes de "l'Union Coopérative"

Il nous signale un important document détaillant les associations qui n'ont pas  reçu l'autorisation de quêter (voir ci-dessous)

Il ajoute : toutes ces archives regorgent d'informations sur les associations douteuses que le préfet botte en touche, que le ministre de l'intérieur signale comme frauduleuses (surtout les fausses associations belges très nombreuses au début, ce sera le cas ensuite pour les Serbes)

 Il y a là un sujet à creuser!

On peut noter aussi qu'un certain nombre de ces journées ne peuvent être situées que grâce au blason de la ville qui les a émises, alors qu'aucun nom figure sur celles-ci.

TABLEAU DES JOURNÉES LOCALES ORGANISÉES ENTRE 1915 ET 1918

dont vous trouverez une illustration ci-dessous

Pour 1914, je ne connais que deux journées :

Le petit drapeau belge.

La journée du bas de laine de novembre 1914

 

1915   1916   1917   1918
Journée du Berry 11/041915     Journée de la Haute Garonne 1916     Journée Varoise 04/02/17     Journée rouennaise 1918  
Journée des Nantais au front 18/04/15     Journée de Clichy 1916     Journée des Éprouvés de la Marne 1917     Chapelle de la reconnaissance nationale élevée sur la Marne, à Dormans. 1918  
Journée de Bordeaux au profit du soldat et du blessé 16/05/15     Journée Sarthoise 1916     Journée des prisonniers de guerre de Suresnes 1917     Aux Toulonnais morts pour la patrie 1914-1918  
Pour nos blessés-Cholet 10/06/15     Journée de Meudon 1916     Semaine de la Dordogne 1917     Comité départemental des œuvres de guerre du Doubs 28/01/18  
Tombola au profit des blessés et des mutilés de la guerre (Aryen) 14/07/15     Journée de Toulouse 1916     Semaine de la Charente-Inférieure 1917     Aide aux aveugles de guerre Nice-Cannes-Menton 10/02/18  
Journée niçoise 14/07/15     Journée de la Côte d’Or à la Belgique 1916     Journée des prisonniers de guerre de l’Aube 1917     Journée de l’abri du soldat-Grenoble 17/03/18  
Journée du Calvados 15/08/15     Comité de bienfaisance de Dijon 1916     Journée des tuberculeux de l’Allier 1917     Prisonnier des guerre vauclusien 09/06/18  
Journée du Finistère 10/10/15     Les parrains de Reuilly 1916     Fédération d’assistance aux prisonniers de guerre de la Gironde 1917     Journée des Mères-Lyon 16/06/18  
Journée rouennaise 10/10/15     Pour les éprouvés de la guerre de Seine-et-Oise 1916     Comité de secours aux prisonniers de guerre du canton de Sèvres 1917     Journée de Vichy 15/08/18  
Les Nazairiens au front 15/08/15     Journée des prisonniers de guerre des Basses-Alpes 1916     Journée des prisonniers de Pau-Oloron-Orthez 25/02/17     Manifestation nationale du Trocadéro 22/09/18  
Journée de l'Orme 17/10/15     Journée de Sottevile 1916     Journée de la Meuse 04/03/17     Journée du Pas-de-Calais 08/1918  
Journée de l'Ain – Nantua 17/10/15     Journée de la Manche 1916     Journée de Rouen 11/03/17     Journée Catalane 12/1918  
Journée de l'Ain-Bourg 17/10/15     Journée au profit du sanatorium de Montet 1916     Journée de Colombes mars1917          
Journée dauphinoise 17/10/15     Journée du Puy de Dôme-Paquet du soldat 23/01/16     Journée des prisonniers de guerre de l’Indre 01/04/17          
Journée de Bourg-la-Reine 01/11/15     Journée niçoise 27/02/16     Journée de la Seine-et-Marne-Coulommiers 27/05/17 27/28        
Journée de Seine-et-Oise 28/11/15     Journée de la Vendée 12/03/16     Journée de la Seine-et-Marne-Melun 27/05/17 27/28        
Journée du Chrysanthème de Rouen 05/12/15     Journée Corrézienne 28/05/16     Journée de la Seine-et-Marne-Meaux 27/05/17 27/28        
Comité des fêtes de Dijon 1915     Journée des prisonniers de guerre de la Côte d'Or 18/06/16     Journée aux profit des réformés n°2 de l’Indre 27/05/17          
Office central du secours aux blessés-Dijoin 1915     journée des œuvres patriotiques de Samois 14/07/16     Journée de l'Anjou 17/06/17          
Pour le pain du prisonnier-Le Havre 1915     Journée de Vichy 15/08/16      Journée de la Côte d'Or à la Belgique
 7/10/1917
         
Territoire de Belfort 1914-1915     Journée de Haute-Savoie 03/09/16      Orphelins de la guerre Seine-Inférieure
 20/12/1917
 Loterie œuvre départementale des pupilles de l'école publique        
Hébuterne (PdC) 1915     Journée des Prisonniers-Rouen 15/10/16                  
Journée de Saône-et-Loire 1915     Journée des prisonniers de guerre du Jura 22-29/10/1916                  
 Journée de Gentilly
17 octobre 1915
    Journée de Bourg-la-Reine 22/10/16                  
 Journée des grandes eaux de Versailles
11 juillet 1915
    Journée Catalane 12/11/16                  
        Journée de Lyon 05/05/16 Du 5 au 12                
        Journées du Limousin 21/05/16 21/22                
        Journée de Fontainebleau 27/05/16 27/28                
        Journée de Bourges 14/07/16 14/15/16                
        2e Journée du Calvados 23/07/16                  
        Journée de l'Hérault 15/10/16                  
        Journée du Loir-et-Cher 28/11/16                  
        Journée de l'Anjou 00/05/1916                  
        Journées Girondines 00/06/1916                  
        Journée du Pas-de-Calais 00/08/1916                  

 

On remarque que jusque fin 1916, les journées d'aide aux populations éprouvées, aux soldats au  front, dominent. Apparaissent cependant, déjà, des journées au bénéfice des prisonniers de guerre.

En 1917, les journées au bénéfice des prisonniers prennent le pas sur les autres motifs de journées de quête, et sont de loin, la majorité des journées.

En 1918, les journées de commémorations commencent à être organisées, aux côtés des journées pour les prisonniers de guerre. Le nombre de journées diminuent fortement.


Pour en savoir plus …

Dès que je récolterai des informations sur les Journées Locales elles seront incluses dans le paragraphe précédant la date d'émissions de ces journées.

 

Outre les Journées qui donnent lieu à l'édition de médailles, d'insignes, de cartes postales dont la vente est au bénéfice des victimes, dans un sens large, de la guerre, de nombreuses manifestations ont été organisées un peu partout en France en poursuivant le même but. Ce sont des Concerts, des Tombolas, que des comités divers, ou parfois directement la Croix Rouge, proposent à la charité du public. Elles ont évidemment laissé peu de traces, quelques cartons d'invitation, des billets d'entrée, des affiches ou affichettes, des programmes, guère plus.

 

 


1914

L'association caritative LE BAS DE LAINE pourrait être une association créée à Soissons dans l'Aisne.

Actuellement, cette association existe toujours dans cette ville.

Peut-être y-a-t-il un rapport avec un possible jeu de mot ? LAINE = L'AISNE ?

Hypothèse à vérifier.

C'est une association qui gère une épargne en faveur des Belges et des soldats des tranchées.

Cette carte postale appartient à une série de 5 cartes (quoique je n'ai pas trouvé d'autres cartes sur ce sujet).

La société qui a imprimé cette carte postale est la SADAG, créée en 1907 à Bellegarde dans l'Ain, par les frères Thévoz, reporters-photographes genevois qui détenaient déjà une imprimerie en Suisse.

Le cliché est du à Frédéric Boissonnas, photographe suisse né le et mort le 17 octobre 1946 dans cette même ville. En 1914, la guerre précipite ses activités diverses (photographies, éditions de livres, ...) dans de graves difficultés. Ce qui explique peut-être qu'il ait accepté ce réaliser ce cliché loin de ses brillantes affaires.

1915

Hypothèse :

Il semblerait que certaines communes, ayant programmé une action pour la Journée du Poilu les 31 octobre / 1er novembre 1915, ont maintenu une journée de quête comme on peut le voir avec la Journée de Saint-Mandé, ci-dessous, alors que cette journée a été reportée en décembre.

 

Pour en savoir plus sur la Journée de l'Orne du 17 octobre 1915

Intitulé exact : journée de l'Orne au profit des œuvres de guerre du Département.

Affiches et insignes édités par Devambez imprimeur à Pars.

 

Pour en savoir plus sur la Journée du Finistère du 10 octobre 1915:

"Le Comité d'honneur fait appel au cœur et  à la générosité des tous les bons citoyens, de toutes les mères, de toutes les femmes et de tous les enfants.

Ils auront droit à la reconnaissance des Mutilés, Prisonniers, Blessés et Convalescents.

Le même Comité sera chargé de procéder à la répartition, entre toutes les œuvres, des sommes dues à la générosité des Finistériens."

Affiche de la Journée du Finistère, édité à Quimper par l'Imprimerie Bretonne.

Les affiches "artistiques" signée Deyrolle (par ailleurs membre du Comité d'organisation) ont été mises en vente.

Le Comité était installé à la Préfecture à Quimper.

La journée a été associée à une tombola dont les 22 lots étaient des fusains, dessins à la plume, sanguines, aquarelles, d'artistes, comme Jules Adler, peintre naturaliste, ou Alfred Guillou, tous peintres de bonne notoriété à l'époque.

 

Pour en savoir plus sur la Journée des Nantais au front du 18 avril 1915 :

L’administration municipale incite la population et fait un appel aux dons :

« Au cours des récentes journées organisées pour le Petit drapeau belge, pour la Croix-Rouge, et pour Le canon de 75, la générosité des Nantais s’est largement manifestée… » ...  « Aussi, convions-nous tous nos concitoyens… à participer à une journée locale : « La journée nantaise »… Nous voulons aider les Nantais au front ».

La journée des Nantais au front est fixée au 18 avril. Pour l’organiser :

« Toutes les dames patronnesses ont répondu à l’appel du bureau présidé par Mme la générale Radiguet et Mme Buffet, assistées de Mme Aubry, secrétaire. »

On édita des médailles commémoratives aux armes de la ville en métal imprimé « obligeamment offertes par la maison J-J. Carnaud et Forges de Basse-Indre » et aussi des cartes postales réalisées par quelques artistes locaux (Maxence, Fougerat et Baudrier).

Elles seront vendues pendant cette journée dans les rues de Nantes par les enfants des écoles, toujours mis à contribution. La journée récoltera 19 102 francs. Devant un tel succès on recommença l’opération le 14 juillet.

Cet argent permettra d’envoyer des colis aux soldats (un colis par mois et par homme) contenant des conserves locales, de la confiture, du chocolat, du tabac, du savon.

 

Pour en savoir plus sur la Journée des Héros Sarthois du 5 avril 1915 :

C'est semble-t-il, la première journée typiquement sarthoise. Elle rapporta 55 000 F pour la vente de 220 000 insignes.

 

Pour en savoir plus sur la Journée de Bourg-la-Reine des 31 octobre et 1er novembre 1915

Au profit des œuvres de la commune.

Une affiche créée par l'artiste Henri Lucien Cheffer, et éditée par l'imprimerie Coquemer à Paris. Le motif est repris sur une carte postale (voir ci-dessous).

 

Pour en savoir plus sur la Journée de Saône-et-Loire de mai 1915

Avec l’autorisation du ministre de l’Intérieur, Louis Malvy, le préfet Auguste Marie Joseph Chaleil prend l’initiative d’une

« Journée de la Saône-et-Loire »
en faveur des soldats du département engagés dans les combats.
Sur sa demande les communes votent des subventions ; les associations et les sociétés de secours mutuels, dont nombre d’adhérents sont sous les drapeaux, participent également. Enfin, une quête est organisée dans le département auprès de tous les habitants. L’objectif de cette Journée est d’apporter le secours nécessaire aux mutilés : rééducation physique et préparation de leur avenir professionnel. Ouverture d’un centre de physiothérapie et installation d’un institut de mécanothérapie (créer des prothèses aux soldats amputés pour faciliter le retour à la vie active).
À travers cette « Journée de la Saône-et-Loire », le département réussit son Union sacrée (http://www.saone-et-loire.gouv.fr/IMG/pdf/Brochure.pdf), dépassant les clivages politiques et religieux. Son succès manifeste exprimé dans l’affiche ci-contre, avec 509 000 F récoltés, démontre dès 1915 la volonté de permettre aux blessés de retrouver leur place dans la société une fois la paix revenue. 


"Le Vestiaire Parisien" : cette œuvre privée a, tout d'abord, été placée sous le patronage du Président de la République, Raymond Poincaré. Le Secours National charge l'association de "distribuer des vêtements aux réfugiés français des départements envahis ou évacués et de procurer des emplois à des réfugiés démobilisés ou réformés" (Roger de Bayle des Hermens). L’Élysée remplacera, par la suite, le Secours National, avec le même objectif pour le " Vestiaire Parisien".

R2

Journée du Chrysanthème de Rouen

5 décembre 1915

 

Dans le Bayle des Hermens, cette journée n'est pas située. L'auteur signale qu'aucun renseignement ne lui est parvenu sur cette journée. Dans un document déniché sur internet, je l'aie retrouvée par hasard.

Divers objets étaient mis en vente :

      chrysanthèmes en carton :   0,10 fr

     chrysanthèmes artificiels :     0,25 fr

     moutons                             :     0,25 fr

     sceau de Rouen                 :     0,50 fr

     chrysanthèmes en métal   :   1,00 fr

     médaillons de Jeanne d'Arc : 1,00 fr

     médaillons des Alliés        :     1,00 fr

 

Ce document nous apporte de nombreux renseignements et laisse quelques parts d'ombre.

Nous savons donc que les chrysanthèmes en carton (2 couleurs différentes, voir ci-dessous) bien que non situés, appartiennent à cette journée rouennaise. Il existe un chrysanthème en métal (voir ci-dessous avec la fleur artificielle).

De même, les moutons (voir ci-dessous) dont jusqu'à présent nous savions qu'ils étaient de Rouen, sans pouvoir dater la journée à laquelle ils font référence.

Les médaillons des Alliés, tout comme ceux de Jeanne d'Arc, restent nébuleux. Il est probable qu'aucune inscription avec la date du 5 décembre, ou le nom de la ville de Rouen, apparaisse. Il sera difficile de retrouver leur trace, sauf si les archives ont conservé des documents au sujet de cette journée.

De même, sous quelle forme se présente le sceau de Rouen, vendu lors de la journée? Est-ce que la breloque, ci-dessous, avec le blason de Rouen, en est un exemple ?

 

Dans ce document, des indications précisent que les vendeuses doivent respecter leur secteur. La vente commence le samedi 4 décembre, uniquement au lieu de ralliement du secteur et non sur la voie publique, autorisée uniquement le dimanche.

Des directrices de secteurs surveillerons le respect des itinéraires programmés pour chaque vendeuse.

Suivent d'autres directives pour le bon fonctionnement de la journée.

Les dons sont destinés : "à soulager de grandes misères qui menacent des milliers de vieillards, de femmes et d'enfants, victimes indirectes de la guerre."

ORTHEZ

l’œuvre du tricot du soldat

Par chance ce type de document est daté et situé :

Œuvre du tricot du soldat. Orthez. 1914-1915.

Il prouve s'il en était besoin que certaines journées de quête ont utilisé des insignes artisanaux, de confection maison, plutôt que de se fournir en insignes passe-partout, des grandes maisons d'édition telles que Lapina, Devambez ou Chambrelent.

Il semble manquer deux insignes (France, Grande- Bretagne ?). Les deux autres représentent la Russie et la Belgique.

D'après le texte, il semblerait qu'il y ait eu une journée en 1914, et une autre en 1915. A moins que le rédacteur ait voulu rappeler que la guerre durait depuis 1914 ?

Document rare.


1916

Le dimanche 3 juin  1917 eut lieu une grande matinée de bienfaisance en l'honneur des Poilus des Régions Envahies, organisée par l’œuvre DES PARRAINS DE REUILLY (voir médaille ci-dessous).

Cette matinée s'est déroulée au Palais du Trocadéro (à 2h précises !) en présence du Président de la République, sous la présidence de M le ministre de la guerre, assisté de M le Président du Conseil Municipal de Paris et de M le Président du Conseil Général de la Seine.

Avec le concours des Artistes de l'Opéra, de l'Opéra Comique, de la Comédie Française, de l'Odéon et des principaux Théatres et Concerts de Paris. Musique de la Garde Républicaine.

L'avers de la médaille ci-dessous est reproduite sur l'affiche annonçant la matinée.

Il existe une journée datée du 22 décembre 1918 mise en place par le Comité Niçois des Parrains de Reuilly.

 

Pour en savoir plus sur la Journée du Pas-de-Calais,

C'est le Comité départemental de secours aux éprouvés de la guerre qui a proposé et organisé plusieurs journées d'appel à la générosité du public, dite « journée du Pas-de-Calais ».

La première opération a eu lieu les 13 et 15 aout 1916, la seconde s'est déroulée deux ans plus tard, les 13, 18 et 23 aout 1918.

« 700 communes non envahies » ont répondu à l'appel du comité, dont certaines - dans l'Artois par exemple - déjà fortement touchée par les dévastations de la guerre.

 

Ainsi a été proposé au public, à côté des cartes postales dessinées par Mayeur, assez courantes : "...des billets de loterie, d’insignes-écussons de la Journée du Pas-de-Calais, d’insignes "la rose et la pensée"

ils récoltent en 1916 un produit net de 353.057, 55 fr, dont: 83 199,50 fr venant de la loterie, 172;416,60 fr venant de la vente d'insignes et de produit des fêtes, 61.459,80 fr provenant de souscriptions particulières, à quoi s'ajoutent 48.614,00 fr de subventions communales et diverses, et 5.315,20 fr d'intérêts des sommes souscrites à l'emprunt national ou placés en bons de la défense nationale.

Cet argent sera versé à 9 comités de la fédération départementale des prisonniers et à à l'Amicale des instituteurs et institutrices, et, par l'intermédiaire du comité départemental aux Secours aux soldats, Secours aux prisonniers des régions envahies, Assistance aux mutilés, Assistance aux rapatriés et récupérés,Vestiaire des envahis

 

En 1918 une seconde opération "Journée du Pas-de-Calais" est lancée, avec l'édition de 3 nouvelles cartes postales du même graveur. Des médailles de vermeil (vendues 25 fr) et d'argent (15fr), également gravées par Mayeur sont également vendues, avec au revers la mention Sunt Lacrymae reum et la représentation des ruines de la Chapelle de Lorette. (de Wikipédia : journée du Pas-de-Calais) voir la médaille en argent ci-dessous.

 

La Journée de l'Oise eut lieu le 6 février 1916

La carte postale ci-dessous a été écrite le 21 février 1916 par un poilu. Elle est particulièrement émouvante. En voici le texte :

"Ma chère Marguerite, mon cher Paul,

Un petit mot de votre cousin pour dire qu'il n'est pas encore mort. J'espère que de votre côté ça va aussi. En attendant le bonheur de vous revoir chère Marguerite, cher Paul, je vous embrasse bien fort.

Votre cousin.

Raymond."

Il existe une plaquette pour cette journée et une carte postale.

 

Pour en savoir plus sur la journée du Loir-et-Cher du 26 novembre 1916:

La journée du Loir-et-Cher, sous l’autorisation du Ministre de l’Intérieur, a eu lieu le 26 novembre 1916. Son produit était exclusivement réservé aux Oeuvres de Guerre du Département. Devaient en bénéficier les mutilés, les prisonniers, les orphelins, les blessés, et les réfugiés. Un appel aux dons a été lancé par les autorités militaires, religieuses, les corps élus, les membres de la presse.

 

 

En une  journée, le montant des dons tant des particuliers que des communes s’est élevée à plus de 56 000 francs. Cette somme a bien été répartie entre : les mutilés, les prisonniers et orphelins du Loir-et-Cher pour les trois quarts et les blessés et réfugiés de toute la France pour le dernier quart.

 

Pour en savoir plus sur la journée sarthoise du 7 mai 1916 :

Elle est organisée par un Comité regroupant 11 journaux. Ils peuvent compter sur le concours du Comité des cheminots.

Curieusement, l'affiche de la Journée est datée du 28 mai 1916. C'est une journée qui a eu des ramifications, puisqu'elle s'est étalée dans le temps.

Elle est précédée par une souscription publique qui débuta dans la seconde moitié de mars 1916.

Au 7 mai (ou 28 mai) la journée donne droit pour un don au minimum de 2 f, à une médaille dessinée par Willette, représentant la "Jeune France". Au-delà de 100 F, les donateurs reçoivent un diplôme illustré par Lionel Roger.

Après la journée publique, s'est déroulé le tirage de la tombola, qui eut un grand retentissement avec une participation importante de la population, et des bénéfices conséquents.

Dans son ensemble, la Journée rapporta 265 000 F. 

Concernant la Sarthe, il faut noter la création, en septembre 1915 par le Conseil Général, du Comité d'aide aux soldats sarthois.

Le même Conseil général crée en juin 1917, un Comité pour l'assistance aux militaires sarthois tuberculeux de guerre.

 

Pour en savoir plus sur la Journée du Limousin des 21 et 22 mai 1916:

On connaît aussi plusieurs assiettes en porcelaine, illustrées pour la Journée du Limousin par l'artiste Eugène Alluaud, et sorties des ateliers Haviland & Cie à Limoges.

 

Pour en savoir plus sur la journée de la Haute-Garonne :

Il s'agit, en réalité de la Semaine de la Haute-Garonne, qui s'est déroulée du 5 au 12 mars 1916, pour les blessés, mutilés, orphelins , prisonniers, tuberculeux, de la Haute-Garonne.

 

 

LA JOURNÉE DU PAS DE CALAIS - AOUT 1916 -

 

PLAQUETTE-SOUVENIR comprenant TROIS estampes lithographiques en DEUX ÉTATS ( soit SIX LITHOS) 

réalisées et signées par l'artiste Arthur MAYEUR , le tout dans une pochette illustrée avec ruban et sceau de cire 

représentant un lion.

 

 " exemplaire d'auteur" sur la pochette en bas à gauche. format 25x32 CM -

 

DOCUMENT D'ÉPOQUE EXCEPTIONNEL et d'une GRANDE RARETÉ 

Arthur MAYEUR, artiste peintre et graveur, né en 1871 à BOUVIGNY-BOYEFFLES ( Pas de Calais) 

1er Grand prix de Rome en Sculpture - 

Fut mandaté pendant la guerre 14-18 par le Ministre des Armées pour aider à l'effort de guerre (scènes du conflit). 

 

R5

 

Une plaquette identique a été éditée avec les lithographies des cartes postales et celles des médailles sorties en 1918.

 

LA SOMME DEVASTEE

Il ne s'agit pas d'une Journée à proprement parler mais en est très proche

R1


1917

Pour en savoir plus sur la Journée de Seine-et-Marne:

L'illustration de la carte postale afférente à cette journée (pas encore en collection) est identique à celle des Journées de Dordogne et de Charente-Inférieure qui sont datées de 1917. Le dessin de Willette est daté de 1917 sous les mots "Vive la Nation !". On peut supposer que cette journée est à placer en 1917 bien que la carte postale n'est pas datée.

ses caractéristiques:

Loterie de 100 000 billets, autorisée par Monsieur le ministre de l'Intérieur.

GROS LOTS: titres du nouvel emprunt 5%

2 lots de 100 frs de rente, 4 lots de 50 frs de rente, 4 lots de 25 frs de rente, 2 lots de 10 frs de rente, 25 lots de 5 frs de rente, 5 lots de 100 frs de la Défense Nationale.

Prix du billet: UN FRANC

les billets rendus ne participeront pas à la loterie.

 

Pour en savoir plus sur la Journée des Prisonniers de Guerre de l'Aube :

Le Comité de Secours organise à Troyes trois évènements du 15 avril au 27 mai 1917. Cette manifestation sera

sous le patronage de M le Général commandant la XXe région, M le Directeur du service de santé de la XXe région, M le Préfet de l’Aube, M le député de l’arrondissement , M le Maire de Troyes Président de l’œuvre des prisonniers de guerre de l’arrondissement.

 

Le 15 avril aura lieu la Journée des Prisonniers de Guerre. Le Comité enverra à 47 communes de l'Aube un courrier destiné à recueillir des souscriptions des médailles et des plaquettes (voir ci-dessous), qui seront largement proposées aussi ce jour-là à Troyes.

Le second événement prendra la forme d'un grand Concert spectacle au Théâtre Municipal (L’œuvre présentée au public est celle de Théodore de Banville, Gringoire, et se voit interprétée bénévolement par de célèbres musiciens et acteurs venant de l’Opéra de Paris, du Conservatoire de Paris, ou encore du Palais-Royal. )

Enfin, sous le patronage de la Société Artistique de l’Aube, du 29 avril au 27 mai dans la grande salle de l’Hôtel de Ville, une Exposition de documents de guerre du service de santé et d’œuvres d’artistes mobilisés, seront présentés au public.

 

 

Ce Comité de Secours aux Prisonniers de Guerre de Troyes ne s'arrêtera pas là. Il multipliera les journées symboliques

(la Journée des Roses du Prisonniers ou la programmation, à partir d’octobre 1917, d’un concert mensuel organisé au Cirque). Sans compter sur le Comité des Artistes Mobilisés, qui organisera plusieurs soirées de gala.

Autres renseignements sur https://www.ville-troyes.fr/sortir-bouger/archives-municipales/le-document-du-mois/documents-2018/fevrier-2018-oeuvres-de-bienfaisance-et-assistance-aux-prisonniers-de-guerre.

 

Fédérations départementales des comités d'assistance aux prisonniers

 

Elles ont été créées le 14 septembre 1915 en France durant la Première Guerre Mondiale pour aider les prisonniers français.

Mais, comme les ŒUVRES DE GUERRE et en vertu de la loi du 30 mai 1916 sur les œuvres de guerre, les Fédérations seront le 27 janvier 1917 autorisées à faire appel à la générosité du public. Ce qui permet de dater les deux journées de la Gironde.

En outre, le bleuet qui apparaît sur l'un des insignes est postérieur à ceux qui ont été créés en 1916 (tissu, papier), ce qui atteste que ces insignes n'ont pu être édités qu'après 1916. Leur facture ressemble aux insignes édités pendant la guerre par la maison Devambez et qu'on ne rencontre plus après 1918.

 

Journée de la Côte d'Or à la Belgique :

Cette journée fait suite à celle de 1916 (voir médaille si-dessus). Il est à remarquer que ce département a été particulièrement actif en matière d'aide aux victimes de la guerre. On trouve : une journée en 1915 de "Office central du secours aux blessés-Dijon", en 1916 la première "Journée de la Côte d’Or à la Belgique", puis la mise en place en 1916 du "Comité de bienfaisance de Dijon", le 18 juin 1916 la "Journée des prisonniers de guerre de la Côte d'Or", puis en 1917 la deuxième journée, le 7 octobre 1917, de la Côte d'Or à la Belgique.

 


Voici un insigne pour la Journée des Tuberculeux de l'Allier en 1917

La particularité de l'insigne est d'avoir été émis à partir d'un insigne de la Journée de Paris du 14 juillet 1916 de chez Devambez. De la récupération ! Une pastille a été collée au dos, pour la journée de l'Allier. On peut imaginer que pour les organisateurs, cette pratique avait l'avantage de coûter moins cher que de créer un insigne spécifique. A moins, tout simplement, qu'ils ont récupéré un stock non utilisé  de ces insignes. Il était facile de les détourner au profit de leur journée, et ce, gratuitement.

Des lettres apparaissent au dos rappelant la journée de Paris.

merci à B. Laporte pour avoir autorisé l'utilisation de ses photographies.


1918

Pour en savoir plus sur la tombola au bénéfice des PRISONNIERS DE GUERRE VAUCLUSIENS.

Elle est organisée par la Fédération Départementale de Secours aux Prisonniers de Guerre.

TOMBOLA de 25 000 frs de lots, autorisée par dépêches de Monsieur le ministre de l'Intérieur en date des 6 et 30 mars 1918.

Prix de la carte billet : 0,25 fr.

Tirage de la tombola à la préfecture de Vaucluse le 9 juin 1918.

Lots : obligations et Bons de la Défense Nationale, diverses valeurs à lot et un grand nombre de lots généreusement offerts (tableaux, objets d'art, d'utilité, etc.)

 

LA JOURNÉE DU PAS-DE-CALAIS

1918

Une médaille rare de 1918 en argent qui parlera beaucoup aux Artésiens. Médaille de la Journée du Pas-de-Calais de 1918 (voir explications ci-dessus dans la rubrique Pour en savoir plus ...).
Avers : victoire de face AUX HÉROS de / CARENCY ABLAIN NEUVILLE SOUCHEZ LORETTE - VIMY AVION LIÉVIN LENS LOOS (soit les grandes batailles de la première guerre mondiale et les villes martyres.)
revers: SUNT LACRIMAE RERUM / 1914-1918
traduction : IL Y A DES LARMES (paysage de désolation)
Le graveur est Arthur Mayeur. artiste peintre et graveur, né en 1871 à BOUVIGNY-BOYEFFLES ( Pas de Calais)
1er Grand prix de Rome en Sculpture -
Fut mandaté pendant la guerre 14-18 par le Ministre des Armées pour aider à l'effort de guerre (scènes du conflit).
On lui doit aussi les cartes postales de la Journée du Pas-de-Calais de 1916 et 1918.
D'après les Archives départementales, la médaille : "Honneur aux défenseurs d'Arras" de Mayeur (revers les ruines du Beffroi d'Arras avec la légende : "HONTE AUX VANDALES") appartient aussi à La Journée du Pas-de-Calais. Trois estampes lithographiques en deux états et deux gravures sur bois originales par A. Mayeur, d'août 1918, dans un dossier identique à celui présenté ci-dessus, pour 1916, en fait foi. Aux côtés des litho des cartes postales, se trouvent celles des deux médailles ci-dessous.

intéressant billet d'une tombola organisée par le COMITÉ DÉPARTEMENTAL DES ŒUVRES DE GUERRE DU DOUBS.

En effet, au dos, on trouve la liste des 24 associations qui composent la fédération, pas moins. Certaines d'entre elles se rapprochent d’œuvres nationales, comme l'Œuvre des Orphelins de la Guerre de Franche-Comté et de l'Alsace Française, qui doit être rattachée à l'association nationale en tant que section régionale ; de même pour le Paquet du Soldat ou l'Œuvre Franc-Comtoise des Prisonniers de Guerre.

D'autres associations sont plus locales.

Elles montrent toutes combien la solidarité nationale a été importante, diverse et active.

Les prix de cette tombola  sont des Obligations de la Défense Nationale et des objets mobiliers de toutes sortes, dont 3 automobiles.

R4


1919

à partir de 1919, les médailles commémorent les œuvres, rappellent le martyr des villes, le souvenir des soldats morts au champ d'honneur, etc. Des manifestations ont sans doute eu lieu.

Très intéressante carte de bal pour la journée du 14 février 1919 en faveur des Orphelins de la Guerre.

Il paraît évident que, pendant toute la guerre, et même après, des journées en au bénéfice des orphelins ont été organisées. Elle ne se sont pas cantonnées aux journées de 1915.

Ville de Giromagny dans le département du Territoire de Belfort, en région Bourgogne-Franche-Comté. Sa population est passée en 1911 de 3652 hab, à 3019 en 1921.


Très étonnante Journée des Prisonniers.

L'insigne est un des nombreux génériques qu'on retrouve pour d'autres journées locales, comme Sotteville, ou les journées girondines, toutes de 1916. Elle est attribuée dans le Bayle des Hermens à la Journée Sarthoise.

Nous n'avons pas trouvé d'autres insignes avec cet auto collant au dos.

 


INSIGNES DE BERNARD WILLIAMS

Avant de passer aux Journées de Paris, je ne résiste pas au plaisir de vous présenter les photographies de quelques insignes de journées locales, aimablement fournies pour apparaître dans ce site, par Bernard Williams (à qui l'on doit deux ouvrages sur les journées : René Lalique / The Forgottent Years et The Journées / 1914-1919).

Ces insignes sont particulièrement rares. Habituellement je ne mets sur le site que des insignes de ma collection. J'ai fait quelques rares entorses avec des insignes de Bertrand Laporte, David Gérard et Pascal Laforest, pour des objets remarquables. Je les en remercie encore.

Les Journées de Paris


Deux rarissimes brassards (de quêteuses ? De Commissaire ? ) pour les journées des 14 juillet 1916 et 1917.

En tissu.



Qui est ce Jules Martin, manifestement de la Croix Rouge, qui remercie une mère et sa fille, pour leur participation à la Journée de Paris de 1915 ?

Document très intéressant qui montre bien l'importance de la Croix Rouge dans les manifestations de Journées de quête à Paris, et ailleurs très vraisemblablement.

Journée parisienne rare, difficile à dater. La référence aux États-Unis n'a rien à voir avec leur entrée en guerre en 1917. Bien avant cette date, ils apportaient leur soutien aux populations sinistrées (voir pour quelques journées belges). Cette journée pourrait trouver sa place après 1919.

Journée de Saint-Raphaël du 7 novembre 1920


Journée absente au Bayle des Hermens. L'avers reprend celui de la Journée de Paris de 1916 avec le buste de Gallieni. Au revers est repris aussi la citation " Jusqu'au bout" et PARIS / 1914-1916, avec la signature de Gallieni.

Une autre légende complète le revers: Saint-Raphaël le 7 novembre 1920, en effet le Maréchal Gallieni a eu des obsèques nationales à Paris avant d'être inhumé en 1920 au cimetière Alphonse Karr à St Raphaël, où sa descendance avait fait don de sa "maison" comme mess de garnison. Sur sa tombe on peut voir un médaillon en bronze qui rappelle la médaille signée Auguste Maillard (1864-1944).

(merci à Bertrand Laporte pour ses informations).

 

Journées locales non datées

L'œuvre de la goutte de café.

A l'origine cette œuvre est à l'initiative de l'Union des Femmes de France (qui possède des ramifications avec beaucoup d'autres associations caritatives, dont la Croix Rouge).

Cette œuvre dirigeait une cantine pour les soudeurs convalescents près de Paris (notre carte postale montre une scène dans la gare de Rosny, sans doute Rosny-sous-bois dans l'actuel 93), puis pour les troupes de retour de tranchées à Bussang dans les Vosges.

Cette carte date de la première guerre mondiale sans qu'il soit possible d'être pus précis (1917 ? 1918 ?).

Le Comité d'Entente des Associations de Combattants et des Victimes de Guerre de la Loire-Inférieure 

En 1917 se crée à Paris le premier congrès de l'Union Fédérale qui devient en 1918, à Lyon : l'Union Fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre, veuves, orphelins et ascendants.

Quelques années plus tard (?) donc, sans doute au début des années 20, elle devient : l'Union Fédérale des Associations Françaises d'Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

Le nom change encore en 1936.

Les insignes en cartons ci-dessous, bien que non-datés, ont donc été émis entre le début des années 1920 et 1936.